Melenchon bashing

Message que j’ai adressé au CSA le 8 décembre 2017,

Mesdames, messieurs,

A propos de « l’émission politique » du 30 novembre dernier sur France 2, pouvez vous me dire si les faits énoncés par les invités – pas les opinions ou les analyses – doivent être vérifiés par les journalistes qui les invitent ?

Je pense par exemple à cette invité « lambda » qui énonce : « le pain n’arrive jamais », « tous les Vénézuéliens sont en prise avec la faim », ils vivent « une souffrance au quotidien », sa tante « passe sa vie à faire la queue pour trouver du pain ou du papier toilette » ou « de l’argent liquide », « elle fait la queue dès 4 heures du matin  », « le sucre et le café valent de l’or  », « les opposants sont tabassés », « quiconque critique le gouvernement peut atterrir en prison ».

Toujours à propos de cette émission, les journalistes ont ils l’obligation quand ils présentent un invité de s’assurer qu’il s’agit bien d’un invité « lambda » et de préciser si nécessaire leur identité ?

Je pense par exemple à Laurence Debray, une historienne qui se dit Vénézuélienne. En réalité, fille de Régis Debray, elle est née à Paris. De nationalité française, c’est une ex-banquière aux USA. Léa Salamé l’a présentée en début d’émission comme «  d’origine vénézuélienne », puis, à deux reprises, elle affirme que le Venezuela est son pays. L’invitée elle-même essaie d’embrouiller : « Le Venezuela est mon pays », « J’y ai vécu ». Ou encore à Pauline Laigneau, présentée comme simple chef d’entreprise, qui se déclare non politisée alors que, membre du club privé « Wine business club Paris-Shangri-la », elle participait en aout 2015 à l’université d’été du Medef, une organisation qui l’a, selon ses dires, « agréablement surprise » et qu’elle déclarait le 2 janvier 2016, dans l’hebdomadaire Le Point : « L’heure n’est plus à la demi-mesure ; le temps des réformes à la marge est passé. Il faut faire table rase et reconstruire. Jeter aux orties code du travail, 35 heures, un bon nombre d’impôts et toute cette sédimentation administrative que personne ne comprend et qui empêche notre pays d’aller de l’avant ».

Les journalistes peuvent ils faire des montages d’extraits comme ils l’entendent quand cela change de façon évidente le sens du propos ?

Je pense par exemple à la troncature lourde de sens dans un discours de Jean-Luc Melenchon additionnée d’applaudissements survenus à un autre moment.

Qu’advient-il aux journalistes qui se livrent à ce que je qualifie de manipulation voir de malversation ?

Merci pour votre réponse

A pca.mfo@free.fr

 

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